Johnny Cecotto – Une retraite tranquille et heureuse
Sous l’auvent Yamaha, Johnny Cecotto (titré en 350 en 1975 et en F750 en 1978) regarde le GP d’Italie au Mugello sur un écran de téléphone portable en compagnie de toute une troupe au nombre desquels on reconnaît Hubert Rigal ou Jacky Germain entre autres. Mais il prend aussi le temps de répondre à quelques questions de journalistes entre les signatures d’autographes pour des admirateurs. Et bien qu’originaire d’Amérique du Sud, le champion vénézuélien n’a rien du tempérament latin.
Quel plaisir éprouvez-vous sur les meetings de motos anciennes ?
Je suis content de revoir d’anciens concurrents qui sont devenus des amis, de piloter des Yamaha de course et de signer des autographes auprès de fans. Ce n’est que du plaisir.
– Avez-vous encore un peu de stress au moment d’aller sur la piste ?
Plus aucun, je fais juste attention à ne pas prendre trop de risques et à rouler en retrouvant des sensations.
– Quel est votre meilleur souvenir sur deux roues ?
Mon premier Grand Prix, à l’époque au Paul Ricard, mon premier titre et aussi mes victoires en 750 sur les courses de 200 Miles.
(ndlr : en avril 1975, il remporte les 250 et les 350 sur le premier GP de la saison et huit jours plus tard, il remporte les 200 Miles d’Imola, à peine âgé de 19 ans !).
– Et sur quatre roues ?
Mes débuts en Formule 01, même si je n’ai pas été dans la bonne écurie au bon moment. J’ai eu un grave accident, puis je me suis reconverti dans d’autres championnats où j’ai eu pas mal de succès. Je n’ai pas à me plaindre, j’ai une vie agréable.
– De quoi êtes-vous le plus fier ?
D’avoir trois enfants, une fille et deux garçons, qui me rendent heureux.
Propos recueillis par Guillermo Tolejande